Blog : Voyage Koffiecafé septembre 2024
En septembre, nous avons eu le plaisir de participer à un voyage en Tanzanie et au Kenya organisé par Koffiecafé, l'association belge du secteur.
Plusieurs torréfacteurs indépendants et journalistes nous ont accompagnés pour découvrir l'origine de leurs produits et rendre compte des défis les plus actuels sur le terrain.
Nous avons pu constater de nos propres yeux l'impact positif de Fairtrade sur les producteurs de café du Sud. Ainsi, nous avons eu la chance de visiter plusieurs coopératives certifiées Fairtrade et de voir sur le terrain les projets réalisés grâce aux primes Fairtrade.
L'un des défis à relever est le manque de revenus réguliers et prévisibles : les producteurs ne reçoivent un paiement qu'une fois par an, après la récolte. Pour combler cette période, ils se sont diversifiés en élevant du bétail laitier grâce à la prime Fairtrade, ce qui leur permet d'une part de générer des revenus réguliers et d'autre part de fournir des engrais qu'ils peuvent utiliser pour la culture du café. Leur propre SACCO (coopérative d'épargne et de crédit) a également été mise au service de la communauté pour offrir une alternative moins onéreuse aux taux d'intérêt usuraires d'environ 24 % pratiqués par les banques commerciales locales.
Un autre défi majeur auquel les coopératives sont confrontées est celui de la nouvelle législation européenne sur la déforestation (EUDR). C'est une tâche audacieuse que de cartographier les coordonnées des milliers d'exploitations agricoles appartenant aux coopératives et de vérifier leur déforestation à l'aide d'images satellite. Fairtrade dispose d'un réseau de producteurs locaux disposant de l'expertise nécessaire pour que les agriculteurs ne soient pas laissés à eux-mêmes. Nous sommes également convaincus que la nature et l'agriculture vont de pair : Fairtrade s'engage en faveur d'une « agriculture forestière » afin que les caféiers, qui sont naturellement des plantes d'ombre, puissent pousser dans des conditions naturelles et que les agriculteurs puissent tirer des revenus des arbres plus hauts, tels que les bananiers et les macadamias.