L’industrie de la banane

En Amérique latine et, de plus en plus, en Afrique et Asie, les bananes destinées à l’exportation proviennent principalement de plantations en monoculture qui peuvent s’étendre sur des kilomètres. Des investissements colossaux sont nécessaires pour entretenir ce système, de l’irrigation au transport en passant par la technologie et les stations d’emballage. Les plantations embauchent des travailleuses et travailleurs pour différentes tâches allant de la récolte à jusqu’à l’emballage, et elles sont généralement gérées par des entreprises nationales ou de grandes multinationales.

A l’inverse, la culture de banane par des productrices et producteurs sur de plus petites surfaces, nécessite généralement des investissements moindres, mais plus de travail physique. Avec une échelle de production bien plus réduite beaucoup de productrices et producteurs trouvent difficile de rivaliser avec les grandes plantations qui fournissent les multinationales. Ils sont désavantagés sur le plan financier et sur leur capacité de développement de l’entreprise et du commerce.  

Défis à relever 

Produites à coups de millions de tonnes chaque année dans le monde, les bananes représentent une industrie de taille. Cela dit, tout n’est pas rose dans ce secteur :

• Dans certains pays, les plantations bananières ont été liées à des violations des droits humains. On y a entre autres recensé des salaires de misères qui ne couvraient pas les besoins de base. Les travailleurs et travailleuses embauché.es peuvent aussi être contraint de travailler 14 heures par jour, 6 jours par semaine, sans être rémunéré pour les heures supplémentaires. Les contrats à court terme et l’embauche à la journée sont de plus en plus fréquents.
• Les dynamiques de pouvoir sont déséquilibrées. Un petit nombre de sociétés du secteur fruitier imposent une grande influence sur le commerce international de la banane. Sans parler des rabais pratiqués par les distributeurs : la concurrence est telle que la bananese vend parfois en dessous du prix de revient. Cette pression sur les prix impacte en bout de chaîne  les productrices et producteurs.
• L’environnement et la santé humaine sont mis en danger. Les produits chimiques utilisés contre les ravageurs et les maladies peuvent avoir une incidence sur l’environnement (par exemple en contaminantl’eau), mais aussi sur la santé des travailleuses et travailleurs et de leur communauté.
• Les changements climatiques et les maladies des plantes menacent la production. Les productrices et producteurs doivent composer avec les sécheresses, les inondations, les ouragans et autres événements naturels. En parallèle, les maladies représentent un coût de gestion important, comme la fusariose tropicale Race 4 de la banane, une maladie fongique. Sa propagation a des conséquences économiques et de sécurité alimentaire dévastatrice. Lutter contre cette maladie a un coût et nécessite de former les producteurs et travailleurs à sa reconnaissance et à sa prise en charge.

“La banane sans tache que vous trouvez en supermarché, de qualité supérieure, est le résultat de notre dur labeur, à nous producteurs qui l’avons cultivée."

Roberto Gallo Castro, cultivateur de bananes à APBOSMAM, Pérou

Quels sont les avantages du commerce équitable Fairtrade ?

Les bananes proviennent autant de petites exploitations que de grandes plantations, mais le marché ultra concurrentiel exerce une pression des prix qui finit par peser sur les productrices et producteurs. Voici ce que nous faisons pour les aider :

• Les productrices et producteurs de bananes Fairtrade sont payés à minima au prix minimum Fairtrade. Ce filet de sécurité permet de faire preuve de résilience en cas de baisse du marché.
• La prime de développement Fairtrade, versée en plus du prix de vente, permet aux travailleuses et travailleurs des plantations ainsi qu’aux producteurs d’investir dans des projets de développement économiques ou au service de la communauté, avec par exemple des projets liés à la santé, l’habitation ou la formation.
• Les cahiers des charges Fairtrade visent à améliorer les conditions de travail et à protéger les droits des travailleuses et travailleurs dans les plantations.
• Le salaire de base Fairtrade est synonyme de salaire supérieur pour des milliers de personnes travaillant dans des plantations, il correspond au minimum à 70% du salaire vital.
• Les salaires doivent être renégociés annuellement, les employeurs et les représentants des travailleurs prennent des mesures pour combler à terme l’écart avec le salaire vital
• Jusqu’à 30% de la prime Fairtrade peut être versée comme complément de salaire. Si les travailleurs le décident, ce seuil peut être élevé à 50%
• Si un écart subsiste entre le salaire perçu et le salaire vital, les entreprises ont également la possibilité de contribuer financièrement pour le combler.
• Fairtrade contribue à réduire l’empreinte environnementale de la production bananière en encourageant le développement via l’amélioration des pratiques agricoles. 

La banane équitable certifiée Fairtrade est respectueuse des femmes, des hommes et de la planète. Découvrez comment votre entreprise peut s'impliquer.