Équitable et bio
Le label Fairtrade/Max Havelaar allie commerce équitable et agriculture biologique pour promouvoir des modes de production durables, respectueux de l’environnement, tout en améliorant les conditions de vie des producteurs et en répondant à la demande croissante de produits socialement responsables.


Le commerce équitable visant à garantir un modèle de production durable pour l'homme comme pour la planète, la préservation de l'environnement est au cœur des cahiers des charges du label Fairtrade/Max Havelaar. Celui-ci encourage aussi les conversions à l'agriculture biologique. Plus de 70 % des produits équitables labellisés Fairtrade/Max Havelaar distribués en France sont également bio, ce qui représente aujourd'hui environ 4 060 produits – un chiffre qui n'a cessé d'augmenter au cours des dernières années.
Commerce équitable et agriculture biologique, des démarches complémentaires
Protéger la planète, c'est aussi protéger les hommes et les femmes qui y vivent
Le commerce équitable n’est pas seulement attentif aux rémunérations des paysans. Il se préoccupe aussi de leurs conditions de vie.
- Déforestation, épuisement des sols, pollution des eaux, impact sur la santé des populations, affaiblissement de la biodiversité... : les conséquences désastreuses de l'agriculture industrielle et intensive sont aujourd’hui visibles partout dans le monde. C'est pourquoi le label Fairtrade/Max Havelaar intègre dans ses cahiers des charges, en plus des critères économiques et sociaux, des exigences environnementales strictes. La protection de l'environnement et la gestion durable des ressources sont indissociables de l'action du mouvement Fairtrade/Max Havelaar. Ensemble, toutes ces règles protègent les petits producteurs agricoles et favorisent un développement local durable.
- Équitable ne veut pas dire biologique, mais, aujourd'hui le mouvement Fairtrade/Max Havelaar encourage les producteurs et productrices à se convertir à l'agriculture biologique. Celle-ci, au travers des pratiques culturales respectueuses des équilibres naturels, apporte des garanties fortes pour la protection de
Quand on ne peut pas consommer local, consommons responsable !
Du côté des consommateurs, de plus en plus de personnes optent pour des produits socialement responsables et bons pour la santé. Pour réduire leur empreinte environnementale, ils privilégient notamment l'agriculture locale, d'où cette question : n'est-il pas contradictoire d'acheter des produits bio venant de l'autre bout du monde ?

Pas nécessairement :
- De nombreux produits du quotidien (cacao, café, bananes...) ne peuvent être cultivés que dans l'hémisphère sud pour des raisons climatiques.
- En matière d’impact environnemental, le mode de culture est fondamental. Ainsi les produits venant de loin n'ont pas forcément une empreinte carbone plus importante que ceux qui sont cultivés localement (par exemple dans des serres chauffées en Europe).
- Les volumes de certains produits cultivés ou élaborés en France, comme les fleurs ou le miel, sont insuffisants pour répondre à la demande des consommateurs.
Dans ce contexte, les produits équitables et bio correspondent aux exigences d'une consommation responsable : s'il est impossible de cultiver localement tous les produits de grande consommation, nous pouvons développer partout des modes de production durables.
Comment le mouvement Fairtrade/Max Havelaar favorise-t-il l'agriculture biologique ?
La production biologique n'est pas une condition sine qua non pour l'octroi du label, mais de plus en plus de produits équitables sont certifiés bio. Le modèle Fairtrade/Max Havelaar actionne, en effet, plusieurs leviers pour encourager les conversions.
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Des cahiers des charges exigeants pour l’environnement
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Des prix plus élevés pour les produits issus de l'agriculture biologique
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La prime de développement investie dans la bio
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La formation à des pratiques agricoles durables
L’exemple de la coopérative AMPBAO au Pérou
La coopérative AMPBAO, située à Piura, dans le nord du Pérou, produit des bananes équitables et bio. Très investie dans l'agriculture durable, elle propose à ses producteurs plusieurs outils pour améliorer leur production :
- Elle fournit à ses producteurs des engrais biologiques (compost) achetés en gros.
- Elle utilise la prime de développement pour financer des formations destinées à ses membres. Elle a également créé, avec cette prime, deux postes d’assistants techniques pour prévenir épidémies et maladies.
- Elle accompagne les jeunes dans leur création d’entreprise (soutien financier et juridique) par exemple MECAPOR qui fabrique des engrais biologiques pour la culture de la banane.