L’esclavage moderne inclut le travail forcé, défini comme tout travail accompli de manière involontaire et sous la menace d’une punition. Cela comprend l’esclavage ou des pratiques analogues, la servitude pour dettes, ainsi que la traite des êtres humains.

On estime que 40,3 millions de personnes sont victimes d’esclavage moderne, dont 24,9 millions de travail forcé et 15,4 millions de mariages forcés. Les femmes et les filles sont plus à risque que les hommes ou les garçons. Les groupes vulnérables, notamment les migrants, sont souvent ciblés. La grande majorité des victimes sont exploitées par des individus ou des entreprises, beaucoup dans les secteurs de l’agriculture ou de la construction.

La pauvreté est l’une des principales causes du travail forcé, tout comme le manque de main-d’œuvre dans le secteur agricole, les opportunités d’emploi décent et la discrimination. Ce phénomène est souvent bien dissimulé et, dans certains pays, enraciné après des années d’exploitation.

Comment Fairtrade lutte contre le travail forcé ?

Fairtrade considère le travail forcé, ainsi que toute forme d'exploitation et d'abus, comme totalement inacceptables. Nous avons choisi d’intervenir dans les zones où le risque de travail forcé est connu, car nous croyons que c’est là que Fairtrade est le plus nécessaire.

Fairtrade s’engage à combattre les causes profondes des abus de travail et à prévenir l’exploitation des populations vulnérables. Les cahiers des charges Fairtrade incluent des exigences minimales d’entrée basées sur les conventions de l’OIT sur le travail forcé, ainsi que sur le protocole des Nations Unies pour prévenir la traite des personnes. Cependant, dans les secteurs ou régions où le travail forcé est endémique, les organisations de producteurs sont encouragées à élaborer une politique écrite et un système de surveillance pour le prévenir. De plus, Fairtrade a ajouté une exigence minimale relative à l’interdiction de la violence basée sur le genre et d'autres formes de violence (par exemple, intimidation, harcèlement).

Fairtrade dispose d'une Politique et de procédures de protection des enfants et des adultes vulnérables, qui prévoit des réponses et des actions pour garantir la protection des enfants et des adultes en situation de travail forcé. Si du travail forcé est détecté ou suspecté dans les chaînes d'approvisionnement Fairtrade, nous agissons immédiatement pour traiter ces préoccupations et travaillons avec les autorités compétentes.

Les cahiers des charges seuls ne suffisent pas pour résoudre cette pratique souvent illicite et cachée. Fairtrade agit également dans les domaines suivants :

• Connecting companies with producers, to invest directly in tackling forced labour, in the communities from which they purchase Fairtrade commodities. The voluntary best practice section of Fairtrade’s Trader Standard also encourages this.
• Renforcer nos connaissances des schémas de traite dans les zones à risque et aider les producteurs à mettre en place des mesures préventives.
• Former les producteurs, les travailleurs et la direction sur les droits humains.
• Soutenir les communautés de producteurs Fairtrade dans l'établissement d’un système communautaire de suivi et de remédiation sur le travail des enfants et le travail forcé, incluant les jeunes.
• Collaborer avec les gouvernements, les ONG et les organisations de défense des droits humains pour recueillir des retours sur notre approche et augmenter notre impact dans la promotion et la protection des droits humains.
• Connecter les entreprises avec les producteurs pour investir directement dans la lutte contre le travail forcé dans les communautés où elles s'approvisionnent en produits Fairtrade. La section des bonnes pratiques volontaires des cahiers des charges des commerçants certifiés Fairtrade encourage également cela.

L’esclavage moderne reste une violation significative des droits humains, encore aujourd’hui. La pauvreté et la discrimination sont les causes profondes de cette exploitation. En choisissant Fairtrade, vous soutenez les producteurs pour qu’ils puissent gagner des revenus plus justes et lutter eux-mêmes contre les violations des droits humains.